
Camp de Pâques – Bellinzone 2025

Plein les pattes: une semaine de sport et de rigolade dans le Tessin
Préface – Comment courir plus que tout le monde et finir quand même avec le gage?
L’américaine est une course en relais avec trois personnes effectuant, chacune d’elle, tour à tour, 5 x 200m. Après un bon début, notre équipe, alors en milieu de peloton, a vu notre valeureuse coéquipière devoir mettre le clignotant à gauche pour cause de souci technique. Nous voilà donc à finir l’autre moitié à deux, enchaînant les 400m, et recevant non pas la médaille en chocolat, mais la plume promise à la dernière équipe de la course pour écrire l’article du camp. La semaine avait pourtant si bien commencé…
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Les paysages de Suisse centrale, entre lacs et montagnes, étaient baignés de soleil. Une semaine radieuse s’annonçait : chacune et chacun se le disait, en rêvant, le front collé à la vitre du train. Soudain, écran noir : le tunnel du Gothard. Après 15 minutes sous la montagne, la lumière est revenue aussi brusquement qu’elle était partie… mais c’est la pluie et la grisaille qui nous ont accueillies en Suisse italienne. Le soleil était resté de l’autre côté. Mais heureusement, pas la motivation de nos troupes !
Après s’être rapidement installé-es dans l’auberge de l’Istituto Santa Maria et s’être assuré-es de l’absence de fantômes dans les placards (le fantôme a finalement été repéré dans l’ascenseur…), une course d’orientation nous a permis de découvrir Bellinzone et de faire connaissance avec les autres groupes et athlètes du Stade-Lausanne. On n’a toujours pas compris l’énigme des jours de la semaine, mais au moins, on a vu les magnifiques châteaux de la Ville.
Dès le soir, nous avons fait connaissance avec les personnes et lieux qui allaient rythmer le reste de la vie du camp : un cuistot pirate le soir (qui a avalé de travers les pompes des jeunes retardataires effectuées à même le sol de son réfectoire), les menus de la Casa del Popolo régalant les estomacs à midi, une avalanche de pâtes (cuites dans les assiettes le soir, et crues dans la salle de gym lors du concours de structures en spaghetti) et leurs sauces changeant chaque jour, le sac à téléphones pour la nuit, les jeux de société, les chambres plus ou moins spacieuses, les terrasses de Bellinzone, les glaces à l’italienne…

La semaine a aussi été très colorée : les ongles et faux cils des athlètes du groupe multiples, les visages rougis des demi-fondeuses/eurs rentrant de leur footing matinal à jeun, les salades multicolores dévorées midi et soir par les U16 (oui, oui!), et l’orange vif des verres de sprint du groupe des Spritzers (ou l’inverse?).
Le soleil que nous avions dans le cœur a fini par traverser le Gothard lui aussi, illuminant le reste de la semaine. Avec lui, les enceintes musicales ont fleuri autour de la piste (au grand dam de votre humble serviteur).

La piste, la piscine et la salle de musculation étant à une poignée de kilomètres de l’auberge, ça a râlé un peu (surtout quand on se balade en claquettes-chaussettes). Étonnamment, les sprinteurs étaient toujours les derniers partis… (cela ne les empêchant pas d’oublier l’un des leurs le premier jour…) mais les premiers arrivés. Il paraît qu’il y avait un raccourci par un zoo… Le mystère demeure.

Après une semaine de sport et ce fameux relais à américaine dans les pattes le dernier matin, la dernière épreuve physique fut d’attraper la correspondance à Zurich lors du trajet du retour. L’équation était simple : 9 minutes de correspondance prévues, 6 minutes de retard du premier train. Partout ailleurs dans le monde, cela aurait été impossible, même pour des coureuses et coureurs affûtés comme nous. Mais la magie suisse a fait que le train est miraculeusement arrivé à l’heure et grâce à des coachs ultra organisés (dont on gardera secret leur totem scout), le changement de train s’est déroulé à merveille ! Un pas rapide a suffi, on avait assez couru comme ça !
Nous voilà bien arrivé-es à Lausanne, après une semaine à transformer des coéquipières et coéquipiers en amies et amis !
Article rédigé par Théo F, Asia et Guillaume.